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SÉLECTION DVD : KEN LOACH
Ken Loach, sa vie, son oeuvre... un article complet sur le cinéma social britannique, et sur les réalisateurs dont les films ont un esprit proche de ceux de Ken Loach.
Biographie
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Kenneth Loach, dit Ken Loach, est né en 1936 à Nuneaton en Angleterre.
Après avoir étudié le droit à Oxford et servi deux ans dans l'armée de
l'air, il débute sa carrière comme comédien. A seulement 27 ans, il fait
ses premiers pas en tant que réalisateur de téléfilms pour la BBC.
Quatre ans plus tard, il sort son premier long métrage pour le cinéma :
Pas de larmes pour Joy.
En 48 ans de carrière, il tourne pas moins
de 42 films, alternant fictions et documentaires, cumulant également les
casquettes d’acteur, scénariste et producteur… Cela lui vaut 12
récompenses, dont la palme d’or au festival de cannes 2006 pour Le vent
se lève. Pour l’ensemble de son œuvre, il obtient le Prix Lumière du
festival de Lyon en 2012 et l’Ours d’or d’honneur au Festival du film
international de Berlin. |
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Un homme engagé
Sa longue carrière est marquée par son engagement politique et ses convictions humanistes. « Ses films constituent d’accablants témoignages contre les égarements de la société capitaliste. Ils sont aussi la preuve qu’on peut rêver d’une autre société, faite de fraternité et de croyances collectives ».
Dénonçant - sans illusion - l’injustice sociale, ses œuvres sont baignées de réalisme et de sensibilité. Il évoque à plusieurs reprises les difficultés quotidiennes du monde ouvrier, mais aussi la jeunesse laissée-pour-compte et happée par la drogue (dans Sweet sixteen), ou encore les immigrés mexicains exploités aux États-Unis (dans Bread and Roses). Il ne manque pas d’aborder des sujets comme le nazisme (dans Fatherland), la guerre d’Espagne (dans Land and Freedom), et dénonce également l’impérialisme britannique dans le conflit irlandais (Le vent se lève). Ses films s’attachent, selon sa propre expression, à « maintenir chez les gens la colère »… « Si nous osons dire la vérité sur le passé, peut-être oserons-nous dire la vérité sur le présent ».
Également passionné de football, il se penche sur le lien social que constitue le ballon rond au Royaume-Uni en filmant une légende vivante, Eric Cantona (dans Looking for Eric), après avoir déjà filmé une équipe naissante dans My Name is Joe.
Le style « Loach »
Le réalisateur est remarqué pour sa
capacité à créer un lien d'empathie immédiat du spectateur pour ses
personnages. Soucieux d’apporter toujours plus de réalisme à ses
fictions, il veille à ce que les liens entre les acteurs soient naturels
au point que certaines scènes semblent ne pas avoir été scénarisées.
Plutôt que d'employer des acteurs méthodiques, il préfère le talent
d'inconnus ou d'amateurs qui ont vécu l'expérience réelle de la vie des
personnages qu'ils incarnent.
Pour que les acteurs expriment de
façon aussi vraie que possible les sentiments de leurs personnages, le
tournage se déroule dans l’ordre chronologique et les comédiens prennent
connaissance du scénario au jour le jour : jusqu’à la fin, ils ignorent
donc le destin de leur personnage et sont réellement déroutés ou
frappés par les évènements. Sources : Journal Cinéphile Lyonnais et Wikipédia
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Témoignage
« Travailler avec Ken Loach m’a permis de
comprendre beaucoup de choses. Utiliser la caméra pour donner un point
de vue humain. Faire un film qui donne une voix à ceux qui n’en ont pas.
Faire un film qui a une fonction, une utilité. Tout ça, j’essaie de le
faire avec Rêves d’or, et je l’ai appris de Ken Loach ».
Propos tenus par Diego Quemada-diez, le réalisateur de Rêves d’or (revue Télérama, article du 3/12/2013).
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Lire l'article de Télérama
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Actu - festival de Cannes 2014
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Jimmy’s Hall en compétition
En compétition cette année au festival de Cannes, son film Jimmy’s Hall , sera-t-il récompensé ?
1932
- Après un exil de 10 ans aux États-Unis, Jimmy Gralton rentre au pays
pour aider sa mère à s'occuper de la ferme familiale. L'Irlande qu'il
retrouve, une dizaine d'années après la guerre civile, s'est dotée d'un
nouveau gouvernement. Tous les espoirs sont permis… Jimmy décide de
rouvrir le "Hall", un foyer ouvert à tous où l'on se retrouve pour
danser, étudier, ou discuter. À nouveau, le succès est immédiat. Mais
l'influence grandissante de Jimmy et ses idées progressistes ne sont
toujours pas du goût de tout le monde au village…
Révélation
Ce
long métrage sur l'accès à la culture dans l'Irlande des années 30,
serait la dernière fiction du réalisateur, âgé de bientôt 78 ans…
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À voir !
Empruntez-les dès maintenant…Ces films sont disponibles dans les médiathèques Albertville / Ugine.
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It's a free world, 2008
L'héroïne
se prénomme Angie. C'est une belle blonde, blouson de cuir noir et
moto, à l'inlassable combativité. Angie est un pur produit de la
politique libérale, vouée à l'énergie d'entreprendre, au culte des
affaires et de l'individualisme. Au monde de son père, un docker qui a
connu l'apogée du syndicalisme, a succédé celui de l'argent roi, le
règne de la compétitivité et du chacun pour soi.
Le film de Loach
montre comment, pour avoir sa part du gâteau, elle devient un maillon
d'une politique cynique qui nie les acquis syndicaux et les droits de
l'homme. Généreuse au départ, Angie va être amenée à oublier sa morale
et devenir une alliée de la contrebande humaine. Racontant l'histoire du
point de vue de l'"exploiteuse" plutôt que de celui des exploités, le
cinéaste montre bien comment s'opère cette mutation.
Il y a quelque
chose d'implacable, et de désespérant, dans ce constat d'une
exploitation des pauvres par les pauvres, Du côté des prolétaires, Ken
Loach ne juge pas Angie, il juge le système qui réveille son égoïsme,
lui donne des alibis pour commettre l'inadmissible.
Secrets de tournage Pour
jouer le rôle du père d'Angie, qui est en profond désaccord avec la
vision politique de sa fille, Ken Loach a fait appel à un comédien
non-professionnel, Colin Coughlin, docker en semi-retraite, issu d'une
famille de dockers depuis trois générations. "C'est un filou, ce Loach",
plaisante Coughlin. "il nous a fait croire que le film serait sur les
docks dans les années 80. Quand je le lui ai reproché, il m'a dit : "Si
je vous en avais dit davantage, je ne crois pas que vous seriez venus."
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Ken Loach : années 90, coffret DVD, 2007 (2 films, 2 documentaires)
Carla's Song
Glasgow,
1987. George, jeune chauffeur de bus, tombe amoureux de Carla, réfugiée
nicaraguayenne qui a fui la guerre dans son pays après avoir été témoin
d’évènements dont elle ne veut pas parler. Un jour, George sauve
Carla de justesse d’une tentative de suicide. Il décide alors de se
rendre au Nicaragua avec elle sur les traces de son passé douloureux.
My Name is Joe
Après
des années d’alcoolisme, Joe est parvenu à cesser de boire. Au chômage
et débordant d’énergie, il consacre une grande partie de son temps à la
plus mauvaise équipe de football de Glasgow. Sarah est assistante sociale et vit principalement pour son travail. Joe et Sarah se rencontrent chez Liam et Sabine auxquels ils essaient d’apporter aide et conseils. Après une première rencontre un peu orageuse, ils tombent amoureux l’un de l’autre.
Which side are you on ?
En
1984 et 1985, les mineurs britanniques sont en grève, la plus longue
que le pays ait connue. Le film raconte la lutte de ces hommes et de ces
femmes à travers les poèmes, chansons et autres œuvres d’art qu’ils ont
créés pour exprimer leur solidarité et leur souffrance face à la perte
de leur industrie et de leurs ressources.
Les Dockers de Liverpool
Au
milieu des années 90. 500 dockers de Liverpool, par solidarité,
refusent de franchir un piquet de grève. La Mersey Docks and Harbour
Company les licencie, avant d’imposer de nouvelles conditions de travail
toujours plus précaires. Au delà de leurs conditions de travail, c’est
leur métier, leur ville, leur culture, en un mot leur dignité que vont
tenter de défendre les dockers.
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Kes, 1969
Billy
Casper, 15 ans, vit dans le quartier le plus pauvre d'un village du
Yorkshire, entre une mère volage et un frère brutal. En classe, il n'a
que des ennuis, tant avec ses professeurs qu'avec ses camarades et
n'arrive pas à se concentrer pour rester attentif. Seul et incompris,
l'adolescent s'enferme dans un monde bien à lui. Un matin, il fait
l'école buissonnière et trouve un jeune faucon. L'indépendance de
l'animal le fascine immédiatement. Il vole un manuel de fauconnerie dans
une librairie et se met à éduquer le rapace...
La critique lors de la sortie en salle Cannes,
1970. « A la Semaine de la critique, un film fait l'unanimité. C'est
Kes, le deuxième long métrage d'un inconnu, Ken Loach. Le décor est
celui d'une ville minière du Yorkshire. En se contentant d'opposer, avec
subtilité, l'intelligence avec laquelle Billy apprivoise le rapace à la
stupidité du « dressage » dont sont victimes les enfants, Ken Loach
dénonce système social et système éducatif ».
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Ladybird, 1994
C'est
dans le bar où elle chante que Maggie Conlan fait la connaissance de
Jorge, un Paraguayen. Mise en confiance, la jeune femme raconte au
nouvel homme de sa vie le calvaire qui est le sien. Après une enfance
sordide, elle a eu quatre enfants, de quatre pères différents. Le
dernier la battait. Elle l'a fui et a trouvé refuge dans un foyer. Un
soir où elle était absente, un incendie a manqué de les faire périr. Les
services sociaux les lui ont retirés. Depuis, elle se bat, sans
ménagement, pour retrouver la garde de ses petits. Mais les services
sociaux restent sourds à sa détresse... Ours d'Argent de la Meilleure actrice au Berlinale 1994
Critique Télérama Ce
film illustre la volonté de Ken Loach, « de donner une voix à ceux qui
n'en ont pas ». Inspiré d'un fait divers, ce film est un modèle de
délicatesse et de compassion. Ken Loach excelle dans l'art de capter
l'éphémère, cette seconde où tout bascule, dans la violence ou dans
l'amour. Son sens de l'épure est servi par Crissy Rock, une comédienne
hors du commun.
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Land and freedom, 1995
Au printemps 1936,
David, un jeune chômeur anglais, quitte Liverpool et sa fiancée pour
s'engager dans les rangs des Brigades internationales, aux côtés des
républicains espagnols. Il est intégré dans une section qui lutte pied à
pied en Aragon. Très vite, il est fasciné par une combattante, Blanca,
la petite amie du meilleur soldat de la troupe, Coogan, un Irlandais,
ancien militant de l'IRA. A la suite d'une erreur de David, Coogan est
tué. Blessé et renvoyé à Barcelone, David assiste aux déchirements
politiques qui minent le camp républicain. Les anarchistes sont
désarmés, traqués, et David est incorporé dans la nouvelle armée
populaire... César du meilleur film étranger en 1996
Critique Télérama Le
fascisme, ennemi désigné, n'apparaît que le temps de brèves mais
terribles escarmouches. Ken Loach se concentre avec amertume sur une
lutte plus intime, fratricide, entre staliniens et gauchistes. Sans
doute parce qu'en dénonçant constamment les compromissions d'hier et les
lâchetés d'aujourd'hui, Ken Loach ne cède jamais à la haine, mais à la
passion.
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La part des anges, 2012
A Glasgow, Robbie, tout
jeune père de famille, est constamment rattrapé par son passé de
délinquant. Il croise la route de Rhino, Albert et la jeune Mo lorsque,
comme eux, il échappe de justesse à la prison mais écope d’une peine de
travaux d’intérêts généraux. Henri, l’éducateur qu’on leur a assigné,
devient alors leur nouveau mentor en les initiant secrètement… à l’art
du whisky ! De distilleries en séances de dégustation huppées, Robbie se
découvre un réel talent de dégustateur, bientôt capable d’identifier
les cuvées les plus exceptionnelles, les plus chères. Avec ses trois
compères, Robbie va-t-il se contenter de transformer ce don en arnaque -
une étape de plus dans sa vie de petits délits et de violence ? Ou en
avenir nouveau, plein de promesses ? Seuls les anges le savent…Prix du jury au Festival de Cannes en 2012
En savoir plus Le
terme "la part des anges" vient du monde de la distillation d'alcool.
Il désigne la partie du volume d'alcool qui s'évapore pendant son
vieillissement en fût, un processus qui permet au whisky écossais
d'atteindre les 40° minimums nécessaires à son appellation. Le film
compte dans ses rangs un authentique professionnel du whisky, en la
personne de Charles MacLean, interprète de Rory Mc Allister. Ken Loach
décide de lui confier le rôle, préférant avoir un passionné de whisky
qui n'a jamais joué, plutôt qu'un véritable acteur sans connaissance. Le
réalisateur retrouve l'Ecosse et Glasgow, lieux récurrents de son
cinéma. Une attirance qui s'explique en partie par son affinité avec le
scénariste Paul Laverty, originaire de la côte ouest du pays.
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Raining stones, 1993
A
Manchester, la classe ouvrière s'enfonce dans la crise. Bob est au
chômage depuis de longs mois. Pour faire vivre sa famille, il
s'improvise égoutier, videur de boîte de nuit, voleur de bétail et même
de gazon. Cités HLM miteuses, chômage persistant, déveine têtue et
poisseuse. Dans l'Angleterre post-thatchérienne, « il pleut des pierres
tous les jours » sur les gens. Prix du jury au festival de Cannes en 1993
Critique Télérama Cinéaste
engagé, Ken Loach lance ici un sacré pavé : un pamphlet, presque un
tract contre l'injustice sociale. Mais, profondément humain, le film n'a
pas la raideur des démonstrations militantes. Sans cesse son humour
infiltre les situations les plus désespérées, indispensable et vitale
dérision. Au fil des fiascos, des combines minables, des moments de
tendresse, la caméra s'interdit autant les envolées mélo que les
grincements cyniques. Loach filme ses personnages avec respect, presque à
la manière d'un documentaire. Les comédiens, originaires de Manchester,
ont connu les galères, comme le scénariste, Jim Allen. Tout au long du
film, ce dernier sème une courte phrase, répétée par Bob : « I'll manage
» (« j'y arriverai »), dérisoire refrain de souffrance et d'espoir.
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Riff raff, 1991
Un
jeune écossais de Glasgow, Stevie, sort de prison et part chercher du
travail à Londres. Il est embauché comme manoeuvre par une société de
restauration immobilière et s'intègre à une équipe de migrants aux
nationalités très diverses. Harcelés par les chefs, dans des conditions
de travail dangereuses, les ouvriers ont élaboré un système de défense
qui mêle humour, ruses et combines. Ils restent apolitiques, espérant un
jour rentrer au pays avec le gros lot. Sur un chantier, Stevie trouve
un sac à main. C'est ainsi qu'il fait connaissance de Susan. Fragile et
paumée, elle veut devenir chanteuse. Ensemble, ils vont tenter
d'affronter la vie dans les bas-quartiers de Londres...Prix du Meilleur film européen, 1990
En savoir plus L'expression
"riff raff" est employée par la bourgeoisie pour désigner des personnes
aux activités jugées douteuses, par exemple des individus qui passent
leurs journées dans les rues et interpellent les passants pour leur
vendre divers articles.
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Dans le sillon de Ken Loach
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Tony Richardson
Tony Richardson, de son vrai nom Cecil Antonio Richardson, est un producteur, réalisateur et scénariste britannique, né le 5 juin 1928 à Shipley (Angleterre) et mort des suites du sida le 14 novembre 1991 à Los Angeles. Il fut l'un des animateurs du « Free cinema » anglais avec Karel Reisz et Lindsay Anderson.
La solitude du coureur de fond, 1964
Colin Smith est un jeune révolté, qui, à la suite d’un vol commis dans une boutique, est placé dans un centre d'éducation surveillée. Pratiquant la course de fond, il s’évade en rêveries de son morne quotidien durant ses courses solitaires. Il gagne sa notoriété dans l'établissement grâce à ses performances de coureur et prend le parti de suivre les ambitions qu’a pour lui Ruxton Towers, le directeur du centre…
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Danny Boyle
Danny Boyle est un réalisateur britannique, né le 20 octobre 1956 à Manchester. Réalisateur des films Petits meurtres entre amis, Trainspotting et 28 jours plus tard, il a remporté l'Oscar du meilleur réalisateur pour Slumdog Millionaire. Il est également le créateur du spectacle Isles Of Wonder au stade olympique de Londres le 27 juillet 2012 pour la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques d'été 2012.
Trainspotting, 1996
Trainspotting est un film britannique adapté d'un roman du même nom publié par Irvine Welch en 1993. Il décrit les péripéties d'un groupe de jeunes héroïnomane écossais et a lancé la carrière de l'acteur Ewan McGregor qui tient le rôle principal. Au-delà de l'addiction à la drogue, le film explore les conditions de vie sordides de la jeune génération dans une Ecosse en pleine dépression économique. Il a connu un grand succès aussi bien auprès du public que des critiques.
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Peter Cattaneo
Peter Cattaneo étudie le septième art à Leeds puis intègre le Royal College of Art. Après la réalisation d'un court-métrage intitulé Spotters et l'obtention de son diplôme, le Britannique signe un nouveau court-métrage, Dear Rosie, nommé à l'Oscar de la catégorie. Peter Cattaneo collabore ensuite pour des séries télévisées, puis réalise le téléfilm Loved up pour la BBC, programme accueilli dans la foulée par le Festival du Film Indépendant de Sundance. En 1997, Peter Cattaneo accède à la reconnaissance internationale grâce à la comédie Full Monty. Quatre ans après cet énorme succès public porté par Robert Carlyle, le réalisateur signe un autre film aux accents musicaux avec Lucky break, où des prisonniers organisent une comédie musicale pour mieux déguiser leur évasion.
The full monty, 1997
Sheffield, qui fut l'orgueil du Yorkshire et le joyau de l'Angleterre, est une ville sinistrée. Le chômage y règne en maître et les hommes désœuvrés errent dans les rues en quête d'illusoires petits boulots. La venue de la troupe des Chippendales, qui, lors de leur spectacle, provoqua un véritable délire chez les spectatrices, va donner des idées a Gaz et ses copains. Si les femmes de Sheffield craquent pour des éphèbes anabolisés, que penseront-elles de vrais hommes, prêts à aller jusqu'au bout en s'exhibant entièrement nus ?
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Paddy Considine
Paddy Considine est né en 1973 en Angleterre. Après un parcours chaotique et non-scolaire il enchaine des études à la fois d’acteur, de réalisateur et de photographe. Un accueil et une consécration lui sera apporté en 2012, en réalisant le long-métrage Tyrannosaur, pour lequel il retrouve le duo d'acteurs d'origine Peter Mullan et Olivia Colman. Toujours féru de projets originaux, il apparaît en 2010 dans l'OVNI Le Donk & Scor-Zay-Zee, qui signe ses retrouvailles avec son éternel compère Shane Meadows. Pour Paddy Considine, qui est alors diagnostiqué du syndrome d'Asperger, ces nombreux projets et sa réussite en tant que réalisateur constituent une magnifique revanche.
Tyrannosaur, 2012
Dans un quartier populaire de Glasgow, Joseph est en proie à de violents tourments à la suite de la disparition de sa femme. Un jour, il rencontre Hannah. Très croyante, elle tente de réconforter cet être sauvage. Mais derrière son apparente sérénité se cache un lourd fardeau : elle a sans doute autant besoin de lui, que lui d’elle. Avec Peter Mullan
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Andrea Arnold
Andrea Arnold, née le 5 avril 1961 à Dartford (Kent, Angleterre), est une réalisatrice et scénariste britannique. Elle a obtenu l'oscar du meilleur court-métrage de fiction en 2004 pour son film Wasp. Elle réalise en 2006 et 2009 Red Road et Fish Tank, deux films dépeignant la détresse sociale de la banlieue britannique. En 2011, elle réalise une adaptation du roman de Emily Brontë, Les Hauts de Hurlevent (Wuthering Heights).
Fish Tank, 2008
A 15 ans, Mia est une adolescente rebelle avec une unique passion : la danse hip hop. Un jour d'été, sa mère rentre à la maison avec un nouvel amant, Connor, qui s'installe chez elles. Est-ce enfin une promesse de bonheur ou bien un leurre ? Avec Katie Jarvis, Kierston Wareing et Michael Fassbender .
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Peter Mullan
Fils d'un ouvrier alcoolique et violent, Peter Mullan, cinquième d'une famille modeste de 8 enfants, grandit à Cardonald, dans la périphérie de Glasgow, en Ecosse. Après avoir flirté avec la délinquance durant son adolescence, il suit de brillantes études d'économie et d'art dramatique. S'étant forgé très tôt une conscience politique, il joue la comédie au sein de compagnies engagées tout en donnant des cours de théâtre dans les prisons et les quartiers défavorisés. Il fait sa première apparition au cinéma en 1990 en interprétant le frère de Robert Carlyle dans Riff Raff de Ken Loach. Enchaînant les petits rôles dans des films marquants du milieu des années 90 (Petits Meurtres entre amis et Trainspotting de Danny Boyle, ou encore Braveheart), il retrouve Loach en 1998 pour My name is Joe, film qui lui ouvre les voies du succès : prêtant son humanité à un chômeur qui tente de sortir de l'enfer de l'alcool, le comédien, vêtu d'un kilt sur la Croisette, décroche pour sa performance le prix d'interprétation au Festival de Cannes.Un an plus tard sort en salles le premier long métrage mis en scène par Peter Mullan, Orphans, tourné dès 1997, mais qui aura dû attendre la soudaine notoriété de l'acteur pour être distribué. Récit d'une nuit de veillée funèbre qui tourne au règlement de comptes familial, cette chronique reçoit un accueil chaleureux à Venise, où est également présenté en 2003 le deuxième opus de Mullan, The Magdalene sisters. Ce film-choc qui lève le voile sur les mauvais traitements subis par les pensionnaires d'un couvent irlandais, suscite la colère du Vatican mais décroche le Lion d'Or et connaît un succès international. Après avoir participé à des films aussi variés que Les Fils de l'homme, True North ou encore La Dernière légion, Peter Mullan obtient l'un des rôles principaux du film Boy A de John Crowley (2007), dans lequel il interprète un assistant social un peu porté sur la bouteille qui vient en aide à un jeune homme qui sort tout juste de prison, incarné par Andrew Garfield. Très marqué par son vécu et ses origines sociales, le comédien a la particularité de souvent s'illustrer dans des rôles d'hommes violents et alcooliques rongés par le désespoir et la rage (cf. Tyrannosaur, premier long métrage de Paddy Considine). Cette thématique récurrente caractérise une grande partie de sa carrière d'acteur. Le comédien est à l'affiche de Cheval de guerre de Steven Spielberg, de Top of the lake de Jane Campion et de The Fear , mini série anglaise bientôt disponible à la Médiathèque.
The Magdalene Sisters, 2002
La région de Dublin, dans les années 60. Le couvent des sœurs de Marie-Madeleine accueille les jeunes filles reniées par leurs parents pour les avoir déshonorés. Trois pensionnaires font leur entrée simultanément : Margaret, qui a été violée par son cousin, Bernadette, une orpheline trop jolie, et Rose, fille-mère qui a dû abandonner son enfant à une famille catholique.
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Shane Meadows
Shane Meadows est né en 1972 à Uttoxeter, Angleterre. Il grandit dans le quartier de Westlands Road : son père est chauffeur de camion et sa mère travaille dans une boutique de Fish and Chips. Il travaille le week-end sur le marché de fruits et légumes. Autodidacte, il est influencé par les films de Clint Eastwood et Martin Scorses. « Je pensais que le but ultime à atteindre pour tout homme dans sa vie, c'était cette virilité violente. Je rêvais d'être comme Jimmy Boyle, John Mc Vicar ou Kray. Tout comme les gamins d'aujourd'hui adorent Beckham, Je voulais voir les hommes se battre, je cherchais à provoquer cette violence et c'est devenu très difficile pour moi de vivre avec ce sentiment. » Les films de Shane Meadows, ancrés dans la réalité sociale de l'Angleterre et tournés avec des acteurs souvent non-professionnels, lui ont valu d'être comparé aux cinéastes Ken loach et Mike Leigh
This is England, Shane Meadows, 2007
1983. Shaun, 12 ans, habite avec sa mère dans une ville côtière du nord de l'Angleterre. Garçon solitaire, c'est pour lui le début des vacances d'été, lorsqu'il rencontre un groupe de skinheads locaux. Avec eux, Shaun découvre le monde des fêtes, du premier amour et des bottes Dr Martens. Le ton change quand Combo, un skinhead raciste et plus âgé, sort de prison. Alors que sa bande harcèle les communautés étrangères locales, Shaun va subir un rite de passage qui le sortira violemment de l'enfance.
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Steve Mc Queen (II)
Steve McQueen se fait un nom dans le monde de l'art contemporain, grâce à des vidéos expérimentales volontiers dérangeantes, et souvent influencées par le cinéma. Artiste engagé- il a signé en 2003 une œuvre de commande en hommage aux Britanniques tués en Irak – il décide de revenir sur une page sombre et marquante de l'Histoire récente de son pays.: la mort, des suites d'une grève de la faim, de Bobby Sands, meneur d'un groupe de prisonniers membres de l'IRA qui protestaient contre leurs conditions de détention, en 1981. Présenté à Cannes dans le cadre d'Un Certain Regard, Hunger fait sensation auprès des festivaliers, sonnés par la maîtrise de la mise en scène et par la prestation de l'acteur Michael Fassbender. Bluffé, Bruno Dumont, président du jury de la Caméra d'Or, lui remet ce trophée qui distingue le Meilleur premier film, toutes sections confondues. Comme on ne change pas une équipe qui gagne, le réalisateur réengage Michael Fassbender pour le rôle principal de son deuxième long métrage, Shame, traitant de la thématique de l'addiction sexuelle. En 2013, réalisateur et acteur se retrouvent pour une troisième fois, dans un long-métrage une fois de plus plébiscité par la critique : 12 Years a Slave porté par Chiwetel Ejiofor. Le drame historique, prenant place durant la période de l'esclavage aux Etats-Unis, permet au cinéaste britannique de s'imposer définitivement comme un metteur en scène atypique et engagé, de la trempe d'un Spike Lee ou d'un James Gray.
Hunger, 2008
Prison de Maze, Irlande du Nord, 1981. Raymond Lohan est surveillant, affecté au sinistre Quartier H, celui des prisonniers politiques de l'IRA qui ont entamé le "Blanket and No-Wash Protest" pour témoigner leur colère. Le jeune Davey Gillen, qui vient d'être incarcéré, refuse de porter l'uniforme car il ne se considère pas comme un criminel de droit commun. Rejoignant le mouvement du Blanket Protest, il partage une cellule répugnante avec Gerry Campbell, autre détenu politique, qui lui montre comment communiquer avec l'extérieur grâce au leader Bobby Sands. Lorsque la direction de la prison propose aux détenus des vêtements civils, une émeute éclate. La violence fait tache d'huile et plus aucun gardien de prison n'est désormais en sécurité. Bobby Sands annonce qu'il s'apprête à entamer une nouvelle grève de la faim afin d'obtenir un statut à part pour les prisonniers politiques de l'IRA. |
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Mais aussi...
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Le vent se lève, Ken Loach, 2006
En Irlande, en 1920, à
l'issue d'un match de cricket, les joueurs sont interpellés par les
redoutables «Black and Tans», soldats anglais envoyés pour mater la
révolte des indépendantistes irlandais. Un jeune homme, Micheail, refuse
d'obéir aux ordres : il est battu à mort. Cet événement met le feu aux
poudres et de nombreux jeunes Irlandais décident de riposter. |
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Looking for Eric, Ken Loach, 2009
Eric Bishop est
facteur à Manchester. Déprimé, il ne sait pas trop où sa vie le mène. Il
ne s'est jamais pardonné d'avoir quitté son ex-femme Lily et vit dans
un désordre total avec ses deux beaux-fils, Ryan et Jess, qui ne lui
accordent aucun respect. Ses amis essayent de lui changer les idées, de
le faire rire, mais toujours sans succès. Un soir, il fume un joint volé
à Ryan et voit apparaître son idole, Eric Cantona. Il confie ses
angoisses et ses regrets à l'ancien footballeur, qui décide de devenir
son coach. Cantona aide Eric à reprendre sa vie en main. Entre
entraînement physique et soutien moral, il essaye de lui donner le goût
du risque... |
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12 Years a slave, Steve Mcqueen(II), 2013
Les
États-Unis, quelques années avant la guerre de Sécession. Solomon
Northup, jeune homme noir originaire de l’État de New York, est enlevé
et vendu comme esclave. Face à la cruauté d’un propriétaire de
plantation de coton, Solomon se bat pour rester en vie et garder sa
dignité. Douze ans plus tard, il va croiser un abolitionniste canadien
et cette rencontre va changer sa vie. Inspiré d’une autobiographie
éponyme signée Solomon Northup.
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Le géant égoïste, Clio Barnard, 2013
Arbor, 13 ans,
et son meilleur ami Swifty habitent un quartier populaire de Bradford,
au Nord de l'Angleterre. Renvoyés de l'école, les 2 garçons rencontrent
Kitten, un ferrailleur du coin pour lequel ils commencent à collecter
des métaux usagés à l'aide d'un cheval et d'une charrette. Swifty se
découvre un don pour travailler avec les chevaux ; Arbor, de son côté,
ne pense qu'à l'argent. Kitten joue de leurs différences pour creuser un
fossé entre eux. Leur amitié saura-t-elle résister au Géant Egoïste ? |
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The fear, Michael Samuels, 2012
Dans cette minisérie
anglaise, Peter Mullan incarne Richie Beckett, un parrain tout puissant
de la station balnéaire de Brighton, frappé par la maladie d’Alzheimer
et menacé par un gang albanais. |
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